La sainte, chaque fois qu’elle s’adressait à la croix, le faisait d’une voix très, très basse, de sorte que personne ne pouvait l’entendre. Au moins jusque-là.

Tout se passait à la périphérie de la ville, à l’endroit le plus éloigné du château royal. Dans ce village, où l’activité principale était l’agriculture, il a de nouveau entrelacé ses doigts devant la croix, les yeux vides, sans aucune émotion et tremblant comme s’il allait disparaître. Il ouvrit la bouche et se mit à chuchoter pour que personne ne puisse entendre sa prière.

-Dieu, sois pieux, Dieu, sois pieux, Dieu, sois pieux, Dieu, sois pieux… – Il répétait toujours la même chose, encore et encore. Quand il eut fini, un sourire amer apparut sur ses lèvres, il était impossible d’appeler cela une prière. Pour la sainte elle-même, ce n’était rien de plus qu’une simple confession.

Elle ferma les yeux, poussa un profond soupir et les ouvrit à nouveau, pleine de tristesse et de désespoir, mais alors ces émotions disparurent comme si elles n’avaient jamais été là, elle ne pouvait se permettre une telle faiblesse.

-Merci beaucoup, mon Dieu, aujourd’hui je suis aussi très heureux. -Non seulement il a remercié par ses paroles, mais aussi par son ton et son expression, comme s’il n’y avait jamais eu l’amertume d’il y a quelques secondes.

Elle a quitté l’église et mal à l’aise à cause des regards du pasteur et des religieuses, qui n’ont pas écouté ce qu’elle disait, elle est montée dans la voiture.

Il était temps de rentrer. Retournez à l’endroit où personne ne l’attend. Là où, selon elle, elle n’a pas sa place.

Sur le chemin, le véhicule passa devant un beau citoyen qui dégageait de la noblesse. Malgré cela, à ce moment-là, la sainte ne regarda pas par la fenêtre et la plébéienne elle-même, bien qu’elle ait regardé la voiture, à travers le rideau, n’a pas pu voir le visage de celle qui était à l’intérieur.

Malgré les efforts du destin, les deux femmes n’ont pas appris à se connaître et, sans même s’être vues, ont continué leur vie.